le Kaman Bar
Ce double système de renfort
et de réglage a été institué en
1979.
Il consiste en un moulage d'aluminium très solide recevant dans son canal
central une tige de réglage conventionnelle en acier de 6 mm de diamètre (trussrod).
Le Kaman Bar,
très léger, a la forme d'un chapeau haut de forme présentant une très large
surface de contact avec la touche.
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L'accès au
réglage se fait par la trappe pratique à l'arrière de la caisse plutôt que
par la tête, augmentant ainsi la solidité de cette dernière. Introduite tout
d'abord sur l'Adamas,
puis appliquée de à nombreux autres modèles (aujourd'hui tous, sauf les
modèles à cordes nylon et Ultra Series), cette nouvelle conception offre la
possibilité d'une très grande précision de réglage. L'ensemble est intégré
au manche par collage et séchage sous pression; durée de l'opération: 35
minutes au lieu de 4 heures sous conditions normales. En termes de rigidité,
le Kaman Bar
double littéralement la solidité du manche, tout en diminuant fortement les
risques de torsion. |
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La touche
La touche de certains modèles
(Collector 92,
Adamas)
est baignée sous vide dans un réservoir de méthyle méthacrylate (résine
polymérise). Lorsqu'on fait revenir l'air, le méthyle imprègne la touche "en
force". Le nouveau matériau obtenu (noyerphisméthyle) est d'une dureté telle
que les incrustations qu'il devra recevoir devront être effectuées avec des
pointes "diamant". La touche ainsi traitée est deux fois plus solide que
dans sa structure originelle. Elle est insensible à la chaleur, imperméable
à l'humidité et à l'acidité de la sueur. L'emplacement des incrustations est
sculpté par des fraises dirigées par un ordinateur. Douze touches peuvent
ainsi être sculptées à la fois; elles sont maintenues en place par
aspiration d'air (phénomène de succion). Les incrustations sont ensuite
noyées dans une résine d'époxy qui en assure la fixation et en agrémente les
contours.
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Les frettes en
nickel
argenté sont ensuite martelées sur la touche pour une première mise en place
dans les rainures pratiquées à leur égard par de fines scies rotatives. Une
presse manuelle assure leur fixation définitive selon le radius souhaité
(courbure). Pour assurer au musicien un confort total, dix interventions
sont pratiquées entre le formage initial des surfaces et la finition des
barrettes.
Pour l'ajustement final, une
corde lestée avec précision imprime au manche une tension équivalente à
celle d'un jeu complet (deux kilos et demi).
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