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Les filets
Avant de procéder à la découpe
de la table d'harmonie, ses bords sont imprégnés d'un produit spécifique
(sorte de vernis) qui va prévenir les craquements ou éclatements des veines
du bois lors des différentes opérations. Les filets sont placés manuellement
autour de la caisse. Pour les courbes prononcées (chancrure),
l'opérateur s'aide d'un séchoir a main pour mieux travailler le Téflon.
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Sur les modèles
Custom Legend,
177 pièces d'abalone
sont nécessaires pour le contour de la table. Leur emplacement est "réservé"
au préalable par un filet de nylon qui est ensuite extrait manuellement
après la pose de l'ensemble des filets. Une ouvrière spécialisée réalise
chaque jour une quinzaine de filets en abalone.
Sur les Adamas,
le filet unique de caisse est moulé. C'est lui qui reçoit la table et assure
en même temps un rôle de transmission de ses vibrations à la caisse. Par sa
flexibilité, il agit comme un véritable ressort à la lame.
Le Manche |
Ovation offre trois
configurations différentes de manches. Les modèles importés en provenance de
Corée (Celebrity,
Ultra Deluxe,
Applause)
ou du Japon (Pinnacle)
ont un manche en une pièce fixé par collage au bloc en regard du talon. Les
Balladeer
ont un manche en deux pièces solidarisé à la caisse par des écrous en acier.
Tous les autres modèles (sauf Adamas
I) sont en cinq pièces
et fixations par écrous. Le bloc du manche moulé fait partie intégrante de
la caisse.
Six manches peuvent être
fabriqués en même temps par une même machine en une vingtaine de minutes (si
l'on réduisait le temps de cette opération, la finition serait moins bonne).
Une machine entièrement dirigée par ordinateur va dorénavant prendre
totalement en charge la fabrication des manches et ce, en trois tapes :
découpe de la tête, découpe de la forme générale du manche, collage de la
touche et finition.
Chaque étape tant bien entendu
séparée par diverses interventions manuelles. |
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Avant l'existence du
Kaman Bar
(voir plus loin), la structure
en cinq pièces servait a stabiliser le manche. Aujourd'hui, le principe en
est conservé uniquement pour l'esthétique (c'est devenu un puissant
paramètre d'identification). Les deux pièces principales sont en acajou.
Leurs fibres sont mises en opposition pour renforcer le tout. Chaque
opération de découpage du manche donne au bois une opportunité de bouger.
Chaque étape doit donc être suivie d'une vérification et d'une remise à
l'équerre. Chaque opération de finition sur la courbe du manche est vérifiée
par un gabarit. La fixation du manche nécessite plusieurs opérations
délicates. Deux fraises rectifient automatiquement l'angle du talon pour sa
jonction avec la caisse, avant plusieurs interventions manuelles pour en
assurer la précision. Le manche est solidarisé au bloc par des écrous. Seul
le bout de la touche est fixé sur la table par de la colle. En cas de
nécessité de remplacement du manche, il suffit de chauffer cette région pour
désolidariser la touche avant de dévisser les écrous.
La tête fait un angle de sept
degrés avec l'axe du manche. Cet angle, volontairement faible, diminue
sensiblement les risques de cassures au niveau du sillet. |
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